Chaque année dès le printemps, la lutte contre les moustiques recommence, avec pour principal but d’éviter les piqures et leurs immanquables démangeaisons. Mais depuis quelques années, un nouvel indésirable fait parler de lui et inquiète : le moustique tigre, une espèce particulièrement invasive et vectrice de maladies graves.

Qu’est-ce que le moustique tigre ?

L’Aedes albopictus est plus connu sous la dénomination de « moustique tigre », que lui valent ses rayures noires et blanches sur les pattes et le thorax. Cette espèce envahissante et nuisible est originaire des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est. Son adaptation rapide à différents climats et environnements lui a permis de coloniser le monde en quelques dizaines d’années.

  • Chronologie

Identifié en 1966 en Asie, l’insecte est repéré aux Etats-Unis en 1985, en Italie en 1990, en France en 1999, en 2005 aux Pays-Bas et en 2007 en Allemagne. Une prolifération fulgurante favorisée par les échanges au niveau mondial, qu’il s’agisse des déplacements de voyageurs ou des transports de marchandises.

Reconnaître le moustique tigre

Le moustique tigre se distingue des autres espèces de moustiques par son apparence et par son comportement :

  • Sa tête et son thorax sont parcourus d’une ligne blanche
  • Chacune de ses pattes est rayée de 5 lignes blanches
  • Ses ailes sont foncées
  • Il est globalement plus petit, avec une taille moyenne de 5 mm
  • Son vol est silencieux
  • Il pique le jour, surtout en début et en fin de journée

Pourquoi l’identifier ?

L’identification du moustique tigre permet d’effectuer son signalement et de contribuer à une meilleure connaissance de sa répartition sur le territoire. Un portail dédié est mis en place pour permettre cette action citoyenne de signalement, qui participe à une surveillance collective du moustique tigre. La progression de l’espèce peut être ainsi visualisée sur des cartes de répartition géographique. Les signalements permettent également l’élaboration de stratégies de lutte contre la prolifération de l’insecte.

Quel risque en cas de piqure de moustique tigre ?

La surveillance du moustique tigre et la limitation de sa prolifération sont mus par des enjeux sanitaires importants. En effet, à travers les piqures de ses individus femelles, l’espèce est susceptible de transmettre des maladies graves, notamment la dengue, le zika et le chikungunya, mais aussi la fièvre jaune et le paludisme.

La chaîne de contamination est simple : une personne infectée par l’une de ces maladies endémiques se fait piquer par un moustique vecteur durant la phase virémique de la maladie. Le moustique pique alors d’autres personnes dans les jours qui suivent, leur transmettant le virus. Il peut ainsi être à l’origine d’une épidémie.

Aujourd’hui, la stratégie est de réaliser une enquête entomologique autour du domicile des personnes touchées par une maladie vectorielle, c’est-à-dire qui peut se transmettre par un insecte vecteur. Si des moustiques vecteurs sont présents (l’espèce Aedes albopictus), un traitement insecticide ciblé est réalisé.

  • Bon à savoir :

Les espèces de moustiques qui ne sont pas du genre Aedes ne sont pas des insectes vecteurs !

Où se trouve le moustique tigre en France ?

Observé dans les territoires d’Outre-Mer en 1999 et pour la première fois en métropole en 2004, à Menton, le moustique tigre est désormais bien implanté sur notre territoire et progresse chaque année. Il a été recensé dans 71 départements, de la Corse à l’Île-de-France. Seuls une quinzaine de départements de Bretagne, de Normandie, des Hauts de France et de l’intérieur du Grand-Est ne sont pas encore colonisés.

À noter également l’exception du département de la Creuse, seul département de Nouvelle-Aquitaine qui résiste à l’envahisseur.

Les départements les plus touchés sont ceux du pourtour méditerranéen.

Comment se protéger du moustique tigre ?

Le moustique tigre est une espèce principalement urbaine, anthropophile et donc attirée par les lieux habités par les humains. Outre le risque d’infection par une maladie vectorielle, qui n’est jamais à écarter, la piqure du moustique tigre est un aussi légèrement plus douloureuse que celle des autres moustiques. Le bouton est plus visible et les démangeaisons dure plus longtemps. Autant de raisons supplémentaires de s’en protéger !

  • Protection collective

Si le moustique tigre réapparaît à chaque printemps, c’est parce qu’il se reproduit en pondant ses œufs sur les parois asséchées de tout type de contenants susceptibles de se remplir d’eau. Quelques ml d’eau suffisent ensuite, plusieurs semaines après, à amorcer le développement des œufs. En moins d’une semaine, les larves sont devenues adultes ! Une femelle va ainsi pondre 150 œufs tous les 12 jours, et ce 5 fois en moyenne au cours de son existence.

L’une des premières actions de protection à mettre en place est donc de veiller à l’absence de tout paradis reproductif pour les moustiques autour de votre domicile : coupelles et pots de fleurs vides, bâches, jeux, réservoir d’eau à ciel ouvert, etc.

  • Protection individuelle

Parmi les moyens de protection individuels existant contre le moustique tigre figure également les moustiquaires, qui permettent d’éviter l’intrusion de l’insecte dans votre intérieur. Sur Toutadim, des moustiquaires sur mesure protègeront toutes vos ouvertures, quelles que soient leurs dimensions : fenêtres et portes-fenêtres, baies, vélux, lucarnes, etc.

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